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samedi 29 décembre 2012

LES FIGURES DE RHETORIQUE


                                LES FIGURES DE RHETORIQUE
 


I. LES FIGURES DE L'ANALOGIE
La COMPARAISON: elle rapproche deux éléments comportant une caractéristique commune, une
analogie (le terme comparé et le terme comparant), à l'aide d'un mot comparatif (comme, pareil à,
semblable à, il semble etc.).
Ex. : Son regard est pareil au regard des statues ... Paul Verlaine
La MÉTAPHORE : c'est une comparaison sans terme comparatif, la forme la plus condensée d'image.
Cette assimilation directe du comparé et du comparant peut créer des images surprenantes et d'une
grande densité.
Ex. : "Ma soif est un esclave nu... " Paul Valéry
terme comparé = " ma soif", terme comparant = " un esclave nu ".
Il arrive que le terme comparé soit absent. En ce cas, le message poétique semble plus énigmatique.
Ex. : Ce toit tranquille, où marchent les colombes,/ Entre les pins palpite, entre les tombes... Paul Valéry ("toit tranquille" = la mer, terme comparé implicite; " colombes " = les voiles des bateaux, terme comparé implicite)
L'ALLÉGORIE : elle consiste à représenter de façon imagée, en la matérialisant, une idée abstraite.
C'est une image littéraire dont le phore (comparant) est appliqué au thème (sujet comparé) non
globalement comme dans la métaphore, mais élément par élément ou du moins avec une personnification.
Ex. : Mon beau navire ô ma mémoire / Avons-nous assez navigué / Dans une onde mauvaise à boire /
Avons-nous assez divagué / De la belle aube au triste soir ... Guillaume Apollinaire
Ici la mémoire est matérialisée par l'image du navire à la dérive.
La rêverie... une jeune femme merveilleuse, imprévisible, tendre, énigmatique, à qui je ne demande jamais compte de ses fugues... André Breton
La PERSONNIFICATION: cette figure consiste à évoquer un objet ou une idée sous les traits d'un
être humain.
Ex. : Le soleil aussi attendait Chloé, mais lui pouvait s'amuser à faire des ombres. Boris Vian
II. LES FIGURES DE LA SUBSTITUTION
La MÉTONYMIE (échange de noms): elle remplace un terme par un autre qui est lié au premier par un rapport logique. Les deux éléments appartiennent au même ensemble, sont liés par un rapport de contiguïté. . Elle peut substituer :
-le contenant au contenu (ex. boire un verre),
-l'effet à la cause (ex. Socrate a bu la mort = le poison qui l'a tué),
-le symbole à la chose (ex. les lauriers = la gloire),
-l'objet à l'utilisateur (ex. le premier violon = le premier violoniste),
-l'auteur à son oeuvre (ex. lire un Zola), etc.
quelque chose par un terme dont le sens inclut celui du terme propre. Elle permet d'exprimer un tout
par une de ses parties, un objet par sa matière, et vice-versa.
Ex. : Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur. " Victor Hugo (" les voiles " = les bateaux à voiles)
Une tête si chère; une lame; le cèdre (coffret de cèdre)...
L' ANTIPHRASE (procédé de base de l' ironie) : cette figure consiste à exprimer une idée par son contraire, dans une intention ironique.
Ex. : C'est de bon goût! = C'est tout à fait déplacé. -- Ne vous gênez pas!
La LITOTE : elle consiste à dire peu pour suggérer beaucoup. Le verbe est souvent à la forme négative.
Ex. : --Va, je ne te hais point ! Pierre Corneille (Par ces mots, Chimène fait comprendre à Rodrigue
qu'elle l'aime.)
L'EUPHÉMISME: cette figure permet d'atténuer une idée déplaisante
Ex. : demandeur d'emploi (= chômeur), la disparition (= la mort).
III. LES FIGURES DE L'OPPOSITION
L'ANTITHÈSE: elle met en parallèle deux mots désignant des réalités opposées. Cette forte opposition, souvent renforcée par un parallélisme de construction, permet de mettre vigoureusement en valeur une idée.
Ex. : Car tout être de chair jette indifféremment / Mêmes cris pour la mort et pour l'enfantement. Louis Aragon
L'OXYMORE ou alliance de mots: cette figure est une variété d'antithèse. Deux mots désignant des réalités contradictoires sont étroitement liés par la syntaxe. Ex.: Je sais que c'est la coutume / D'adorer ces nains géants." Victor Hugo (" nains géants " = les hommes)
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles...
Le CHIASME : cette figure est un effet de rythme. Les éléments de deux groupes parallèles sont inversés. Le chiasme peut souligner l'union de deux réalités ou renforcer une antithèse.
Ex.: La neige fait au nord ce qu'au sud fait le sable. Victor Hugo
IV. LES FIGURES DE L'OMISSION
La PRÉTÉRITION:on déclare passer sous silence une chose sur laquelle on attire néanmoins
l'attention, par un procédé indirect.
Ex. : Je pourrais faire remarquer que (Mme la duchesse) connaissait si bien la beauté des ouvrages de
l'esprit... mais pourquoi m'étendre? Bossuet
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V. LES FIGURES DE L'AMPLIFICATION ET DE L'INSISTANCE
L'HYPERBOLE : elle amplifie une idée parfois jusqu'à l'exagération pour la mettre en relief.
Ex. : briller de mille feux, mourir de honte, un bruit à réveiller un mort...
La GRADATION : cette figure sert à créer un effet de dramatisation en ordonnant dans l'énoncé des termes de force croissante, dont le dernier est fréquemment hyperbolique.
Ex. "Va, cours, vole et nous venge." Pierre Corneille
L'ANAPHORE : cette figure se caractérise par l'emploi répété d'un terme en tête d'un groupe de mots ou d'une phrase.
Ex. : "Marcher à jeun, marcher vaincu, marcher malade." V.Hugo

vendredi 21 décembre 2012

recherche complete sur Antigone

Sa structure :
1) Présentation des personnages :- présentation d'Antigone ( = héroïne)
- présentation d'Ismène
- présentation d'Hémon
- présentation de Créon
- présentation de sa femme Eurydice, de la nourrice, puis du petit page de Créon
- présentation des trois gardes
La présentation des personnages s'effectue par ordre de proximité avec Antigone. Eurydice est quand même présentée alors qu'elle n'interviendra pas dans la pièce. La nourrice qui était pourtant avec Antigone depuis sa jeunesse n'est mentionnée qu'après Eurydice, ceci s'explique sans doute par le fait que la nourrice ne fait pas partie de la famille royale. 
2) Présentation de l'histoire : 
temporellement et spatialement, cette présentation est résumée "d'un bloc". On y annonce que c'est une tragédie et que la mort d'Antigone, d'Hémon et d'Eurydice est inéluctable.
Analyse :
I - Différences avec la tragédie classique :
Le Prologue est comme le "réalisateur" de la pièce. La distance avec Sophocle est marquée par la familiarité des attitudes des personnages, les gardes jouent aux cartes, et Ismène bavarde, et aussi par les anachronismes.
Normalement, lors de la scène d'exposition, les personnages principaux et l'intrigue sont exposés par un dialogue qui ne s'adresse pas directement au public. Dans Antigone, elle est beaucoup plus schématique, elle est traitée d'une manière moderne, les personnages sont présentés de manière organisé par ordre de proximité avec Antigone et l'un après l'autre.
Tous les personnages sont sur la scène, mais ils sont là comme si ils n'étaient pas encore en représentation mais en coulisses.
On peut aussi noter l'écart entre le personnage d'Antigone et son actrice : "Elle pense. Elle pense qu'elle va être Antigone tout à l'heure", "il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout..." La distance entre spectateurs et acteurs est marquée : " de nous tous, qui sommes là bien tranquilles à la regarder, de nous qui n'avons pas à mourir ce soir" Le vocabulaire du théâtre est utilisé ce qui ne nous permet pas d'oublier qu'on est au théâtre. Le suspense a été "cassé". Mais, en fin de compte, non, comme on connaît l'histoire, on a comme une espèce de supériorité par rapport aux personnages, et on ne connaît pas les réactions qu'ils vont avoir durant la scène. Anouilh le dit lui même dans Œdipe ou le Roi boiteux (cliquez ici pour voir l'extrait où il en parle ). Par ailleurs, on sait qu'on va voir une tragédie : la mort des personnages est annoncée et ils n'ont aucune issue pour y échapper.
Anouilh veut faire quelque chose de nouveau avec Antigone : il a écrit en prose avec un registre courant à familier alors que traditionnellement, les tragédies sont écrites en vers et avec un registre soutenu ; on découvre de nombreux anachronismes dans son œuvre comme : les trois gardes qui jouent aux cartes alors que les cartes n'existaient pas de ce temps - là et ils ont un chapeau au lieu d'un casque ; la reine tricote au lieu de s'occuper d'amour ou de politique, les gardes nous parlent de leurs enfants et de leurs femmes, ce qui ne se faisaient pas dans la tragédie classique, on nous dit qu'Ismène aime danser, ce qui est joyeux, alors que la tragédie doit être tragique ; on nous dit aussi à propos des gardes qu'ils "sentent l'ail, le cuir et le vin rouge", Anouilh traite les gardes sous un angle familier et en plus ils auront le droit à la parole dans le texte, alors que dans la tragédie classique, ils n'ont pas le droit de s'exprimer et on ne parle pas du tout de leur vie privée.

II - Les personnages


Composition de la famille royale :

Antigone et Ismène sont 2 sœurs mais elle s'éloigne à vitesse vertigineuse d'Ismène ("elle sent qu'elle s'éloigne à une vitesse vertigineuse de sa sœur Ismène" ), le Roi aussi est seul, Antigone et Créon, son oncle, sont donc tous les deux seuls, et cette solitude est fondamentale.
Personnage(s) d'Antigone : Antigone petite a un "sourire triste", des "yeux graves", elle est "noiraude", "renfermée", "maigre" et "petite", c'est l'image de l'antihéros, tous ces adjectifs qualifiant Antigone connotent la mort, le tragique. Par une espèce de métamorphose, l'Antigone de mythe va "se dresser seule en face du monde", "elle va surgir", c'est vraiment une héroïne. Cette différence est beaucoup plus importante que la différence entre l'Antigone petite et sa sœur Ismène dont elle s'éloigne d'ailleurs à vitesse vertigineuse, Ismène est jeune et aurait bien aimé vivre. Antigone est destinée à mourir dès sa naissance, c'est pourquoi elle est indifférente lorsqu'elle rencontre Hémon.
Hémon : C'est quelqu'un qui restera un peu mystérieux dans toute la pièce. On peut se demander si il aime vraiment Antigone. Le Prologue nous apprend qu'ils ne se marieront pas et que s'il n'avait choisi Ismène, il ne serait pas mort. Il est comme une espèce de pantin, il n'a pas de pouvoir alors qu'il est prince et destiné à devenir roi. C'est encore le petit garçon de son papa et de sa maman. Il n'existe pas vraisemblablement et son titre princier n'est qu'une apparence. Hémon se plie devant Antigone. Il n'a rien du jeune prince qui a de la consistance.
Eurydice : elle ne sait pas qu'elle va mourir, le regard porté sur Eurydice diffère nettement du regard qui est porté sur Hémon. On dit toujours Madame mais jamais la reine. On a l'impression que la tragédie se passe à côté d'elle et qu'elle ne la concerne pas. Elle est "bonne", "digne" et "aimante" mais cela ne la sauve pas de l'inutilité.
Créon : il ne peut s'appuyer sur personne : son fils est sans consistance, "seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui." Créon est le seul qui va monter une argumentation contre Antigone, c'est le Roi mais en fin de compte, il ne l'assume pas complètement, il se demande d'ailleurs si ce n'est pas vain de conduire les hommes. C'est un homme cultivé, il est assez ouvert et il a accepté par devoir le poste de roi.
Le Messager : il sait déjà, c'est lui qui viendra annoncer la mort d'Antigone. C'est une témoin privilégié. On peut encore noter un anachronisme : on sait quelque chose sur lui : il a le droit de rêver, d'avoir des envies et de n'avoir pas envie de faire son devoir, d'être pâle et solitaire.
Les gardes : Ils ne sont pas complètement réduits à leur fonction, on parle de choses dont on ne parlerait jamais dans la tragédie classique. Coté quotidien : Ils sentent l'ail, le cuir et le vin rouge. Anouilh insiste sur le fait qu'ils sont toujours innocents et toujours satisfaits d'eux-mêmes, de la justice. Ils ne se posent pas de questions sur l'existence. "Ils sont dépourvus de toute imagination". Anouilh insiste aussi sur leur lourdeur.</FONT>
III - Conclusion :


Écart entre l'image classique que l'on a des personnages par rapport à la tragédie classique où l'on ne présente que les personnages nobles : on n'aurait présenté qu'Hémon, Créon, Eurydice, Antigone et Ismène. Exceptée Antigone, les personnages sont caractérisées par leur banalité. Dans la tragédie classique, ils sont plutôt sublimes. La conception du pouvoir est différente : dans la tragédie classique, on se bat pour le pouvoir et ici, le pouvoir est perçu comme un fardeau qu'il faut accomplir tous les jours.
Dans la suite de la pièce, Créon essaye de composer avec Antigone, il essaye de la sauver. Anouilh a voulu mettre plus d'humanité dans la tragédie.
La pièce est désacralisée : on a enlevé le coté exceptionnel des personnages de tragédie qui ne sont pas humains mais surhumains. On y faisait un mythe des personnages. Le tragique de la pièce va se concentrer dans le personnage d'Antigone, les autres personnes tiennent à leur humanité.

Étude du texte :
"Écoute j'ai bien réfléchi ... ma petite sœur"



Antigone refuse de dialoguer : on le remarque par toutes les oppositions avec Ismène : "Moi je suis plus pondérée. Je réfléchis." // Antigone : "Il y a des fois où il ne faut pas trop réfléchir" ; "je comprends un peu" // "moi je ne veux pas comprendre un peu".
Ismène se valorise, elle dit qu'elle a toujours raison : "réfléchir", "raison", "pondérée". C'est elle qui mène le dialogue dans un premier temps : "Écoute". Ses arguments sont réalistes : elle dit que Créon n'a pas totalement tort : "Il est le roi, il faut qu'il donne l'exemple", son attitude s'explique par sa fonction de roi. Ismène est partagée : elle a une attitude réaliste presque adulte et elle essaie de comprendre les uns et les autres. Il n'y a pas de partis tranchés chez Anouilh. Dans la pièce de Sophocle, Antigone défend les lois sacrés contre la tyrannie. Ici on a une version plus "mitigée" des choses.
Antigone reprend des phrases de sa sœur de manière laconique, ces réponses ne permettent pas d'entrer dans un débat de fond avec Ismène, mais elles nous permettent de comprendre Antigone. On a l'impression qu'elle se démarque : "Moi, je ne suis pas le roi. Il ne faut pas que je donne l'exemple, moi... Ce qui lui passe par la tête, la petite Antigone, la sale bête, l'entêtée, la mauvaise, et puis on la met dans un coin ou dans un trou. Et c'est bien fait pour elle. Elle n'avait qu'à ne pas désobéir !". Elle se traite à la 3e personne en utilisant un vocabulaire péjoratif. Antigone veut nous dire qu'elle est libre : "je ne suis pas le roi", sa liberté existe depuis toujours et elle le revendique. L'affaire de Polynice n'en est qu'une partie. Elle a été depuis toujours indomptable. En fait, ce qu'elle nous dit n'est pas péjoratif pour elle. Sa sœur est présentée comme quelqu'un de plus raisonnable. Antigone ne veut pas s'enfermer dans un conformisme et faire comme tout le monde. Pour elle "comprendre" rejoint obéir et être raisonnable. Ce verbe est repris par anaphore : "Il fallait comprendre" ( x2) et il est répété 7 fois en tout dans cette tirade. Elle oppose la notion de raison à l'envie de faire ce qu'elle veut quand elle veut. Elle avait envie de tout vivre pleinement : "manger tout à la fois", "donner tout ce qu'on a", "courir jusqu'à ce qu'on tombe". Ce désir d'absolu est lié à sa jeunesse : "Je comprendrai quand je serais vieille". Elle veut braver les interdits par ses jeux d'enfants, gratuits et agréables. Ce sont des plaisirs simples : elles jouent avec les éléments naturels : l'eau (" toucher à l'eau, à la belle eau fuyante et froide"), le vent ("courir, courir dans le vent jusqu'à ce qu'on tombe par terre") et la terre. Le rôle de la Nature et de cette innocence sont importants chez Antigone. La liberté s'exprime encore par l'expression "courir, courir dans le vent". Tout ces jeux s'opposent aux règles sociales. Elle revendique la liberté de vivre naturellement et dans l'innocence face à la norme sociale donnée par Créon, contrairement à sa sœur qui accepte les règles dictées par le roi. Antigone est l'image de la jeunesse exigeante ce qui dépasse le point de vue donné par la pièce de Sophocle.
Notion de vivre : Paradoxalement, on a l'impression qu'Antigone est plus sensible à la vie que sa sœur. Elle l'affirme par des questions oratoires : "Qui se levait la première, le matin, rien que pour sentir l'air froid sur sa peau nue? Qui se couchait la dernière seulement quand elle n'en pouvait plus de fatigue, pour vivre encore un peu de la nuit? Qui pleurait déjà toute petite, en pensant qu'il y avait tant de petites bêtes, tant de brins d'herbe dans le pré et qu'on ne pouvait pas tous les prendre? " Elle trouve le temps trop court et elle veut donc le vivre au maximum : "la première, le matin", "la dernière [...] quand elle n'en pouvait plus de fatigue, pour vivre encore un peu de la nuit". Elle se présente comme la petite fille qui ne grandira pas. Pour elle vieillir, c'est devenir Ismène. Elle utilise l'imparfait pour dire à Ismène que c'était la dernière fois qu'elle faisait cela. Elle veut vivre pleinement le temps avec la nature, elle est en osmose avec elle, rien ne les séparent : "peau nue". Contrairement à Ismène qui est belle par son artifice : "belle robe". Elle veut vivre de la nuit, où elle est seule à seul avec la nature, comme si elle en tirait son énergie vitale. Ce désir de communion, de familiarité avec la nature s'exprime dans ce qu'elle a de plus commun : "petites bêtes". On retrouve cette notion de pureté et d'innocence d'Antigone.
Le type de dialogue entre les 2 personnages marquent bien le fossé qui les écartent. Ceci était déjà exprimé dans le prologue.
Dans deux tirades, Ismène manifeste sa peur. Dans la première : sa peur vient du conformisme : "ils pensent tous comme lui" et du collectif qu'elle dévalorise : "des milliers et des milliers [...] grouillant". Elle vient de la loi du nombre, le nombre est relié par la taille de la ville : "dans toutes les rues de Thèbes", "dans la ville". Elle y utilise le "nous", elle se sent proche de sa sœur, elle n'a plus cette innocence. Dans la deuxième tirade : elle évoque la foule : elle essaie d'impressionner Antigone par la quantité : "mille bras", "mille visages", "unique regard", ils regardent tous Antigone avec leurs deux mille yeux : ceci exprime encore la peur du conformisme. Ce vocabulaire haineux, du mépris, doit faire peur à Antigone : "cracheront à la figure", "leur haine". Elle a peur des gardes qui l'enverront jusqu'à la mort : "supplice", elle les décrit comme des animaux qui ont la tête gonflée, qui ne réfléchissent pas : "regard de bœuf", "têtes d'imbéciles" et comme des gens grossiers, patauds, qui manquent de délicatesse : "grosses mains lavées", "cols raides". C'est son imaginaire qui la conduit et elle est déjà au stade du supplice où elle est accompagnée par les gardes dans la charrette qui sont une autre représentation de Créon. Elle a surtout peur de souffri

recherche complete sur La boîte à merveille


Titre: La boîte à merveille

Genre: Roman

Auteur: Ahmed Sefrioui

Date de parution:1954

Edition: Librairie des Ecoles.

L’auteur Ahmed Sefrioui, écrivain marocain, est né en 1915 à Fès . C’est l’un des premiers fondateurs de la littérature marocaine d’expression française. Passionné de patrimoine, il a occupé des postes administratifs aux Arts et Métiers de Fès, puis à la direction du tourisme à Rabat. Il sera à l’origine de la création de nombreux musées comme Batha, Oudaya et Bab Rouah. Il est mort en mars 2004. Ses œuvres Le Chapelet d’ambre (Le Seuil, 1949) : son premier roman où il évoque Fès (il obtient le grand prix littéraire du Maroc, pour la première fois attribué à un Marocain).La boîte à merveille (Le Seuil, 1954) : La ville de Fès vue à travers le regard du petit Mohammed. Ce roman ethnographique apparaît comme le texte inaugural de ce qui est aujourd'hui la littérature marocaine d'expression française. La Maison de servitude (SNED, Algérie, 1973). Le jardin des sortilèges ou le parfum des légendes (L’Harmattan, 1989)

L'histoire

La Boîte à Merveille La symphonie des trois saisons...

Premier roman de Sefrioui, La boîte à merveille, une suite de scènes et de tableaux, raconte la vie quotidienne d’une famille populaire dans la vieille ville de Fès. Dès son ouverture, le roman ne manque pas d’installer une ambiance exotique. Un regard pittoresque sur un monde plein de tendresse, de couleurs et de parfums, qui ne manque pas d’ambiguïté sur le sens du récit. C’est bel et bien un album, pour reprendre l’expression du narrateur, dont le lecteur tournera les pages. Un album haut en couleurs qui nous fera parcourir trois saisons et nous mènera de découverte en découverte, explorer la société marocaine du début du XXème siècle : mode de vie, traditions, rituels et vision du monde. D’avoir masqué la réalité politique de l’époque, laisse entrevoir un parfum d’exotisme et fait penser à un film documentaire d’ethnographe.

Chapitre I 
Dar Chouafa 

Deux éléments déclenchent le récit : la nuit et la solitude. Le poids de la solitude. Le narrateur y songe et part à la recherche de ses origines : l’enfance.Un enfant de six ans, qui se distingue des autres enfants qu’il côtoie. Il est fragile, solitaire, rêveur, fasciné par les mondes invisibles. A travers les souvenirs de l’adulte et le regard de l’enfant, le lecteur découvre la maison habitée par ses parents et ses nombreux locataires. La visite commence par le rez-de-chaussée habité par une voyante. La maison porte son nom : Dar Chouafa. On fait connaissance avec ses clientes, on assiste à un rituel de musique Gnawa, et on passe au premier où Rahma, sa fille Zineb et son mari Aouad, fabricant de charrues disposaient d’une seule pièce. Le deuxième étage est partagé avec Fatma Bziouya. L’enfant lui habite un univers de fable et de mystère, nourri par les récits de Abdellah l’épicier et les discours de son père sur l’au-delà. L’enfant de six ans accompagne sa mère au bain maure. Il s’ennuie au milieu des femmes, Cet espace de vapeur, de rumeurs, et d’agitation était pour lui bel et bien l’Enfer. Le chapitre se termine sur une sur une querelle spectaculaire dont les acteurs sont la maman de l’enfant et sa voisine Rahma.

Chapitre II 
Visite d’un sanctuaire

Au Msid, école coranique, l’enfant découvre l’hostilité du monde et la fragilité de son petit corps. Le regard du Fqih et les coups de sa baguette de cognassier étaient source de cauchemars et de souffrance. A son retour, il trouve sa mère souffrante. La visite que Lalla Aicha, une ancienne voisine, rend ce mardi à Lalla Zoubida, la mère de l’enfant, nous permet de les accompagner au sanctuaire de Sidi Boughaleb. L’enfant pourra boire de l’eau de sanctuaire et retrouvera sa gaieté et sa force. L’enfant découvre l’univers du mausolée et ses rituels. Oraisons, prières et invocations peuplaient la Zaouia. Le lendemain, le train train quotidien reprenait. Le père était le premier à se lever. Il partait tôt à son travail et ne revenait que tard le soir. Les courses du ménage étaient assurées par son commis Driss. La famille depuis un temps ne connaissait plus les difficultés des autres ménages et jouissait d’un certain confort que les autres jalousaient.

Chapitre III 
Le repas des mendiants aveugles 

Zineb, la fille de Rahma est perdue. Une occasion pour lalla Zoubida de se réconcilier avec sa voisine. Tout le voisinage partage le chagrin de Rahma. On finit par retrouver la fillette et c’est une occasion à fêter. On organise un grand repas auquel on convie une confrérie de mendiants aveugles. Toutes les voisines participent à la tâche. Dar Chouafa ne retrouve sa quiétude et son rythme que le soir.
Le printemps

Chapitre IV
Les ennuis de Lalla Aicha 

Les premiers jours du printemps sont là. Le narrateur et sa maman rendent visite à Lalla Aicha. Ils passent toute la journée chez cette ancienne voisine. Une journée de potins pour les deux femmes et de jeux avec les enfants du voisinage pour le narrateur. Le soir, Lalla Zoubida fait part à son mari des ennuis du mari da Lalla Aîcha, Moulay Larbi avec son ouvrier et associé Abdelkader. Ce dernier avait renié ses dettes et même plus avait prétendu avoir versé la moitié du capital de l’affaire. Les juges s’étaient prononcés en faveur de Abdelkader. L’enfant, lui était ailleurs, dans son propre univers, quand ce n’est pas sa boîte et ses objets magiques, c’est le légendaire Abdellah l’épicier et ses histoires. Personnage qu’il connaît à travers les récits rapportés par son père. Récits qui excitèrent son imagination et l’obsédèrent durant toute son enfance.

Chapitre V 
L’école coranique.

Journée au Msid. Le Fqih parle aux enfants de la Achoura. Ils ont quinze jours pour préparer la fête du nouvel an. Ils ont congé pour le reste de la journée. Lalla Aîcha , en femme dévouée, se dépouille de ses bijoux et de son mobilier pour venir au secours de son mari. Sidi Mohamed Ben Tahar, le coiffeur, un voisin est mort. On le pleure et on assiste à ses obsèques. Ses funérailles marquent la vie du voisinage et compte parmi les événements ayant marqué la vie d de l’enfant.

Chapitre VI
Préparatifs de la fête.

Les préparatifs de la fête vont bon train au Msid. Les enfants constituent des équipes. Les murs sont blanchis à la chaux et le sol frotté à grande eau. L’enfant accompagne sa mère à la Kissaria. La fête approchait et il fallait songer à ses habits pour l’occasion. Il portera un gilet, une chemise et des babouches neuves. De retour à la maison, Rahma insiste pour voir les achats fait à la Kissaria.Le narrateur est fasciné par son récit des mésaventures de Si Othman, un voisin âgé, époux de Lalla Khadija, plus jeune que lui.

Chapitre VII
La fête de l’Achoura.

La fête est pour bientôt. Encore deux jours. Les femmes de la maison ont toutes acheté des tambourins de toutes formes. L’enfant lui a droit à une trompette. L’essai des instruments couvre l’espace d’un bourdonnement sourd. Au Msid, ce sont les dernières touches avant l e grand jour. Les enfants finissent de préparer les lustres. Le lendemain , l’enfant accompagne son père en ville. Ils font le tour des marchands de jouets et ne manqueront pas de passer chez le coiffeur. Chose peu appréciée par l’enfant. Il est là à assister à une saignée et à s’ennuyer des récits du barbier. La rue après est plus belle, plus enchantée. Ce soir là, la maison baigne dans l’atmosphère des derniers préparatifs.
Le jour de la fête, on se réveille tôt, Trois heures du matin. L’enfant est habillé et accompagne son père au Msid célébrer ce jour exceptionnel. Récitation du coran, chants de cantiques et invocations avant d’aller rejoindre ses parents qui l’attendaient pour le petit déjeuner. Son père l’emmène en ville. 
A la fin du repas de midi, Lalla Aicha est là. Les deux femmes passent le reste de la journée à papoter et le soir, quand Lalla Aicha repart chez elle, l’enfant lassé de son tambour et de sa trompette est content de retrouver ses vieux vêtements.
L’été.

Chapitre VIII
Les bijoux du malheur.

L’ambiance de la fête est loin maintenant et la vie retrouve sa monotonie et sa grisaille. Les premiers jours de chaleur sont là. L’école coranique quitte la salle du Msid, trop étroite et trop chaude pour s’installer dans un sanctuaire proche. L’enfant se porte bien et sa mémoire fait des miracles. Son maître est satisfait de ses progrès et son père est gonflé d’orgueil. Lalla Zoubida aura enfin les bracelets qu’elle désirait tant. Mais la visite au souk aux bijoux se termine dans un drame. La mère qui rêvait tant de ses bracelets que son mari lui offre, ne songe plus qu’a s’en débarrasser. Ils sont de mauvais augure et causeraient la ruine de la famille. Les ennuis de Lalla Aicha ne sont pas encore finis. Son mari vient de l’abandonner. Il a pris une seconde épouse, la fille de Si Abderahmen, le coiffeur.
Si l’enfant se consacre avec assiduité à ses leçons, il rêve toujours autant. Il s’abandonne dans son univers à lui, il est homme, prince ou roi, il fait des découvertes et il en veut à mort aux adultes de ne pas le comprendre. Sa santé fragile lui joue des tours. Alors que Lalla Aîcha racontait ses malheurs, il eut de violents maux de tête et fut secoué par la fièvre. Sa mère en fut bouleversée.

Chapitre IX
Un ménage en difficulté.

L’état de santé de l’enfant empire. Lalla Zoubida s’occupe de lui nuit et jour. D’autres ennuis l’attendent. Les affaires de son mari vont très mal. Il quitte sa petite famille pour un mois. Il part aux moissons et compte économiser de quoi relancer son atelier. L’attente, la souffrance et la maladie sont au menu de tous les jours et marquent le quotidien de la maison. Lalla Zoubida et Lalla Aicha, deux amies frappées par le malheur, décident de consulter un voyant, Sidi Al Arafi.

Chapitre X 
Superstitions.
Les conseils , prières et bénédictions de Sidi Al Arafi rassurèrent les deux femmes. L’enfant est fasciné par le voyant aveugle. Lalla Zoubida garde l’enfant à la maison. Ainsi, elle se sent moins seule et sa présence lui fait oublier ses malheurs. Chaque semaine, ils vont prier sous la coupole d’un saint. Les prédications de Sidi A Arafi se réalisent. Un messager venant de la compagne apporte provisions, argent et bonne nouvelles de Sidi Abdesalam. Lalla Aicha invite Lalla Zoubida. Elle lui réserve une surprise. Il semble que son mari reprend le chemin de la maison.

ChapitreXI
Papotage de bonnes femmes.

Thé et papotage de bonnes femmes au menu chez Lalla Aicha. Salama, la marieuse, est là. Elle demande pardon aux deux amies pour le mal qu’elle leur a fait. Elle avait arrangé le mariage de Moulay Larbi. Elle explique que ce dernier voulait avoir des enfants. Elle apporte de bonnes nouvelles. Plus rien ne va entre Moulay Larbi et sa jeune épouse et le divorce est pour bientôt. Zhor, une voisine, vient prendre part à la conversation. Elle rapporte une scène de ménage. Le flot des potins et des médisances n’en fint pas et l’enfant lui , qui ne comprenait pas le sens de tous les mots est entraîné par la seule musique des syllabes.

Chapitre XII 
Un conte de fée a toujours une chute heureuse.

La grande nouvelle est rapportée par Zineb. Maâlem Abdslem est de retour. Toute la maison est agitée. Des you you éclatent sur la terrasse Les voisines font des vœux. L’enfant et sa mère sont heureux . Driss, est arrivé à temps annoncer que le divorce entre Moulay Larbi et la fille du coiffeur a été prononcé. La conversation de Driss El Aouad et de Moulay Abdeslem, ponctuée de verres de thé écrase l’enfant. Il est pris de fatigue mais ne veut point dormir. Il se sent triste et seul. Il tire sa Boite à Merveille de dessous son lit, les figures de ses rêves l’y attendaient. 
Fin
.


Shéma narratif de l'intrigue principale

situation initiale :
--- sidi mouhammed et ses parents mènent une vie tranquille a dar chouafa

Element pérturbateur:

---perte du pere de la bourse et de toute les economies

Peripeties:

---depart du père à la campagne, tristesse et pauvrete de la famille

Rebondissement:

---envoie de provisions et d'argent de la part du pere et annonces de bonne nouvelles

Situation finale:

---retour du pere de famille et retour du calme et de la joie de la famille de sidi mouhammed

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recherche complete sur Il était une fois un vieux couple heureux


1. Le Titre : Il était une fois un vieux couple heureux 

Le titre nous met dans une situation de confusion et de rêves. Nous avons l’impression qu’il s’agit d’un conte magique, ou plutôt que le livre fera l’objet d’un conte qui prendra en charge la narration d’une histoire fabuleuse dont un couple fût heureux malgré sa vieillesse. Un titre qui fait l’objet de plusieurs hypothèses de lecture : S’agit-il d’un récit magique où on raconte l’aventure d’un héros à la recherche de sa bien aimée? Y-a-t-il des événements fantastiques, des adjuvants, des opposants qui donnent au récit ce goût de danger suspensif ? De quel couple s’agit-il ? De quel bonheur ? Quand et comment ce couple vieux fût-il heureux ? Le titre écrit en jaune, en Majuscules sur un fond sombre semble insinuer ce malheur déguisé en bonheur souhaité ou perdu…



2. L’effet de réel dans l’incipit de l’œuvre 

Ancrage spatiotemporel : *La vallée un endroit important qui contient les décombres des anciens et les nouveaux bâtiments modernes des riches. L’espace ici est un espace double, qui met en valeur les ruines oubliées en le comparant aux édifices modernes. Le temps reste imprécis dans la mesure où nous n’avons pas de dates exactes : « Depuis son retour au pays… »

*Le souk hebdomadaire tous les mercredis…

Présentation du personnage essentiel:

Bouchaïb: un homme qui a sillonné le Nord et une partie de l’Europe. Littré et écrivain. 

La femme: sa femme dont-on ignore énormément de choses soumise, citée en même temps que l’âne et le chat de la maison. 

L’intervention du narrateur: Le narrateur intervient, pour commenter et préciser quelques caractéristiques relatives à Bouchaïb. Cette intervention donne à l’incipit cet effet de réel, car nous avons l’impression que le narrateur connaissait Bouchaïb et sa vie comme il est capable d’affirmer ou de nier certains faits : « Rien de tout cela n’était tout-à-fait juste ; seul le vieux Bouchaïb détenait le secret de sa jeunesse enfuie.»(p.7)

L’incipit commence par une question qui le différencie d’un conte. Il s’agit d’un récit qui raconte une histoire ordinaire d’un vieux couple, et non d’un récit merveilleux où le fantastique et l’imaginaire font la règle.



3. La fonction de l’incipit 

L’incipit de l’œuvre identifie l’énoncé comme une narration romanesque : loin du conte et ses particularités. Ainsi, l’incipit détermine la nature du texte à lire, car il s’agit bel et bien d’un roman maghrébin. L’incipit ancre le récit dans le temps et dans l’espace en présentant son personnage essentiel Bouchaïb qui fait l’objet des discussions des villageois, qui leur inspirent respect et admiration. L’incipit met ainsi le récit en marche et alimente ses premiers fils narratifs…Il joue une fonction dramatique et présentative. Nous avons l’impression qu’il s’agit d’une véritable histoire car le narrateur décrit avec précision et authenticité la vallée et ses mutations comme il introduit ses actants avec justesse en intervenant pour commenter leur parcours narratif.



4. L’organisation du récit

Le Roman Il était une fois un vieux couple heureux, revient souvent sur la relation paisible des vieux. Un couple résigné et « heureux » sans enfants. Cependant, il y a ce retour en arrière pour raconter le passé de Bouchaïb et ses aventures. Le récit se mêle aussi à d’autres mini-récits enchâssés comme celui de chats, de la prostitution, de tremblement de terre d’Agadir…

Nous constatons que le chat occupe une place importante dans la vie des vieux qui remplacent souvent un chat par un autre si le premier est mort. Le chat est l’enfant que le couple n’a pas pu avoir. Il est adoré et vénéré par les vieux. Lors du tremblement de terre d’Agadir, le chat a été malade, car il a senti ce danger. Ces récits alimentent la narration et donnent au roman s’autres dimensions…En effet le couple est relégué au second plan. La vie de Bouchaïb se trace à titre individuel sans accorder à la veille un statut ou une présence narrative…

recherche complète sur candide


Resume:
Candide vivait paisible et innocent chez le baron de Thunder-ten-tronckh, en Westphalie. Dans son château, le précepteur Pangloss (« qui discourt de tout » en grec), représentation de Gottfried Leibniz, professait un optimisme béat. Candide partageait cette plénitude d’autant plus qu’il était amoureux de Cunégonde, fille du baron. Un jour, ce même baron surprend leurs amours et chasse Candide à coups de pied « dans le derrière ».

Son existence ne sera plus qu’une suite de malheurs. Enrôlé de force, il assiste à une horrible bataille, déserte et passe en Hollande. Il y retrouve son précepteur rongé d’une affreuse maladie, la vérole, et apprend que tous les habitants du château ont été massacrés. Recueillis par un bon anabaptiste, ils arrivent à Lisbonne juste au moment du terrible tremblement de terre ; le navire fait naufrage, leur bienfaiteur est noyé : la Providence n’épargne qu’un criminel… Les deux hommes errent parmi les cadavres et les décombres ; une parole imprudente les fait condamner par l’Inquisition. Pangloss est pendu ; Candide en sera quitte pour être seulement « prêché, fessé, absous et béni », après quoi il retrouve Cunégonde, qui a miraculeusement échappé au massacre de sa famille lors de l’invasion des Bulgares. Il est alors amené à tuer le grand Inquisiteur et un Juif, qui se partageaient Cunégonde comme prostituée, et s’enfuit en Amérique. Il doit abandonner Cunégonde et se réfugie auprès des Jésuites du Paraguay dont le colonel n’est autre que le frère de Cunégonde, lui aussi survivant. Pourtant, une dispute s’élève entre lui et Candide, qui pour la troisième fois meurtrier, pourfend son adversaire.

Il échappe de justesse aux sauvages Oreillons et séjourne au merveilleux pays d’Eldorado où les cailloux sont des diamants. Il en repart comblé de trésors, qu’il perdra en grande partie durant son périple pour rejoindre Surinam où il rencontre un pauvre esclave. Il chercher à sélectionner l’homme « le plus malheureux de la province » et c’est Martin, exact opposé de Pangloss dans sa pensée, qui lui conte ses malheurs. Après bien d’autres mésaventures, il arrive à Venise où il dîne avec six rois détrônés, venus au Carnaval oublier leurs déboires. À Constantinople, il libère Pangloss miraculeusement sauvé, mais devenu galérien et le frère de Cunégonde, survivant de la rixe qui les avait opposés, lui aussi galérien. Candide ruiné par la rançon demandée et par bien d’autres escroqueries, retrouve enfin Cunégonde enlaidie et aigrie par ses malheurs (en Propontide) ; il l’épouse néanmoins et s’installe avec ses compagnons dans une métairie où, renonçant à « pérorer », ils seront heureux grâce au travail qui éloigne selon Voltaire « trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ».

Biographie de Voltaire :

Un des plus grands écrivains français : dramaturge, polémiste satirique, philosophe, historien et moraliste. François-Marie Arouet est originaire d'un milieu bourgeois, son père était notaire. Il fait de brillantes études chez les jésuites de Louis-Le-Grand. Des vers irrévérencieux l'obligent à rester en province, puis provoquent son incarcération à la Bastille (1717). Une altercation avec le chevalier Rohan-Chabot le conduit à nouveau à la Bastille, puis le contraint à un exil de trois ans en Angleterre. Au contact des philosophes d'Outre-Manche où la liberté d'expression était alors plus grande qu'en France, il s'engage dans une philosophie réformatrice de la justice et de la société. 

De retour en France, Voltaire poursuit sa carrière littéraire avec pour objectif la recherche de la vérité et de la faire connaître pour transformer la société. Au château de Cirey, en Champagne, il écrit des tragédies ("Zaïre", "La mort de César"…) et, avec moins de succès, des comédies ("Nanine"). Il critique la guerre dans "L'Histoire de Charles XII" (1731) puis s'en prend aux dogmes chrétiens dans "Epîtres à Uranie" (1733) et au régime politique en France, basé sur le droit divin, dans "Lettres philosophiques" (1734). 

Des poèmes officiels lui permettent d'entrer à l'Académie Française et à la Cour comme historiographe du roi en 1746. Cependant "Zadig" l'oblige à s'exiler à Potsdam sur l'invitation de Frédéric II de Prusse, puis à Genève. Voltaire s'installe définitivement à Ferney, près de la frontière Suisse, où il reçoit toute l'élite intellectuelle de l'époque. En 1759, il publie Candide, une de ses œuvres romanesques les plus célèbres et les plus achevées. S’indignant devant l'intolérance, les guerres et les injustices qui pèsent sur l’humanité, il y dénonce la pensée providentialiste et la métaphysique oiseuse. Avec des pamphlets mordants, Voltaire combat inlassablement pour la liberté, la justice et le triomphe de la raison (affaires Calas, Sirven, chevalier de la Barre). En 1778 il retourne enfin à Paris, à l'Académie et à la Comédie Française, mais épuisé par son triomphe, il y meurt peu de temps après. 

Voltaire laisse une œuvre considérable. A cause de la censure, la plupart de ses écrits étaient interdits. Ils étaient publiés de manière anonyme, imprimés à l'étranger et introduits clandestinement en France. 

Anticlérical, il dénonce de manière virulente les dogmes des religions. Il croit cependant en un Dieu créateur et non révélé. Ses positions sont donc proches de celles des déistes anglais. Pour lui, la petitesse de l'homme perdu dans l'immensité de l'Univers rend vain et ridicule son désir de rechercher l'absolu ou de comprendre les desseins de Dieu. On peut considérer Voltaire comme l'un des plus grands défenseurs de la libre pensée ainsi que de la laïcité comme condition, pour une société, du bonheur de l'homme.

Les personnages:
Candide : Héros du conte , il est issu d'une liaison illégale d'un gentilhomme et de la soeur du baron de thunder-ten-tronckh . Ce bâtars, comme il est nommé dans le texte , est élevé dans le château du baron jusqu'au moment ou' celui-ci le découvre entrain d'embrasser sa fille Cunégonde . Il est chassé du paradis terrestre ou' il vivait et ou' il admirait d'une façon naîve les leçons de son précepteur Pangloss. Il a voyagé en Europe puis en Amerique pour revenire en Europe , Durant son voyage il découvre le mal et las atrocités d'un monde totalement différent des enseignements de Pangloss .
Cunégonde : Fille du baron de Thunder-ten-tronckh , elle a le même âge que Candide , environ 17ans , fille libertine, elle aime Candide et cause son départ du château par le baiser qu'elle lui a donné .
Cacambo : Engagé à Cadix est devenu le valet de Candide , il l'accompagne dans ses voyages et sert de guide à son maître . Homme très actif , il est issu d'une union entre une indienne et un métis . Il a été en Amerique du Sud puis en Espagne . Il a servi comme enfant de choeur , sacristain, matelot , moine , facteur , soldat et laquais avant de devenir valet de Candide.
Pangloss : Précepteur de Candide et de la famille du baron , il enseigne la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Ce philosophe raté affiche un optimisme crédule et ne cesse de répéter que les effets ont des causes .Il est partisan de la philosophie de Leibniz qui croit que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. D'ailleurs son nom signifie en grec Tout est langue 
le baron de Thunder-ten-tronckh : Grand seigneur de la Westphalie , oncle présumé de Candide . Il représent la noblesse allemande ; pour le critiquer Voltaire lui attribue les prétentions de cette noblesse allemande et lui donne un nom tout particulier.
La baronne de Thunder-ten-tronckh : Femme du baron , elle est respéctée pour son poids . Elle pèse environ 150Kgs
Le fils du baron : Frère de lait de Candide , il n'a pas de prénom . Il a les mêmes défauts que son père 
Le Grand Inquisiteur :Maître absolu de l'Inquisition à Lisbonne , ce religieux jouit des faveurs de Cunégonde qu'il partage avec le banquier juif Don Issachar
Don Issachar : Banquier juif de la cour portugaise , il achète Cunégonde à un capitain Bulgare
Jacque l'anabaptiste : Commerçant hollandais, il est d'une grande vertu générosité sans égal . Il reçoit Cunégonde et Pangloss et leur offre la charité protestante . Il va les aider à regagner le Portugal
Martin : C'est un savant que Candide a rencontré à Surinam .Il est pauvre mais philosophe très pessimiste. Il est devenu le compagnon de Candide
Paqutte : Femme de chambre à Thunder-ten-tronckh , maîtresse de Pangloss ,Elle lui a transmis la vérole'
Prococurante :Seigneur de Venis , homme savant et très éclairé . Il a reçu Candide dans son 

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 AUTEUR : Honoré Balzac naquit le 20 mai1799. Très tôt il fut placé en pension, et l'indiférence de ses parents à son égard l'a beaucoup marqué. Il est pensionnaire au collège Vendôme jusqu'en 1813. En 1818 il s'inscrit à la faculté de droit.
En 1822 il devient l'amant de Madame de Berny qui lui apporte l'afection dont il a toujours manqué dans son enfance. Ses romans lui rapportent beaucoup mais en 1828 il fait faillite et est poursuivi par ses créanciers. En 1830 il commence la série de romans qui en 1841 prendra le nom de Comédie Humaine. Il meurt le 18 Août 1850, laissant derrière lui quelques romans inachevés qui seront tout de même publiés.
Resume: 
Rastignac est un jeune homme de petite noblesse. Il vient à Paris esperant y rencontrer la fortune. Mais il n'a ni l'argent, ni la connaissance de la société parisienne necessaires.
Une de ses cousines lointaines, Madame de Beauséant, une des dernières grandes dames, le prend sous son aile pour l' aider à appréhender ce monde qu'il ne connait pas. Grâce aux femmes, il va apprendre les moeurs de cette société pervertie et en s'adaptant parviendra à en gravir les échelons.
Cependant dans ce monde déluré, un homme, le Père Goriot, est l'emblème même du désintêressement. Il se sacrifie pour ses filles, qui en retour ne lui offrent que le mépris. Rastignac, touché par le devouement de ce père pour ses filles et voyant comment ces dernières le traitent, comprend cependant que malgré lui il devra s'adapter aux coutûmes de ces gens et agir comme eux pour parvenir au sommet.